dimanche 31 mai 2015

C'est ma fête aujourd'hui...

Ca va faire huit ans que c'est ma fête!
Huit ans que ma vie a changé pour toujours.
J'avais pourtant affirmé Haut et Fort, que "non, non, rien ne changerait..."
AH AH !
Pardon, ça m'a échappé.

Il y a d'abord eu la grossesse, avec son lot de sacrifices non négligeables pour une fille comme moi.. Plus d'apéro, plus de clopes, plus de roulades dans l'herbe, plus de chaussures à lacets, plus de petits bonnets... (je parle de soutien-gorge là les mecs).

Mais ça, c'était de la gnognotte à côté de ce qui m'attendait!

Il y a eu la première année de Bébé. THE première année.
Bon, comment dire...
Ne pas dormir, avoir peur qu'il meure étouffé, avoir peur qu'il ait de la fièvre, avoir peur qu'il tombe du lit, avoir peur qu'il ne grossisse pas assez, avoir peur qu'il ait peur, avoir peur de ne pas avoir assez peur...
Ne pas sortir, avoir peur qu'il ait froid, avoir peur qu'il pleuve, avoir peur qu'il ne s'endorme, pas qu'il ait faim.
En gros, avoir peur de tout tout le temps, encore plus qu'avant...
En gros, être fatigué, douter, essayer, se planter, s'en prendre plein la gueule...culpabiliser... être encore fatigué, réessayer, ne rien comprendre, chercher le meilleur, trouver des à-peu-près.

Et puis la deuxième année, et la troisième année, et on recommence avec un autre bébé (pas sans s'être posé encore un milliards de questions, évidemment...)

Huit ans après, l'angoisse est toujours là. Pas à la même place.
Leur avenir, leur place dans la société, leur relation aux autres, leurs propres doutes...

Comment leur donner toutes les chances.
Comment réussir ce défi de leur faire reconnaître la chance d'être de ce monde.

Malgré tous ces doutes,
Je n'ai pas de mots pour définir ce qu'ils m'apportent chaque jour, ce qu'ils m'apprennent, ce qu'ils me donnent.
Je n'ai pas de mots pour parler de l'amour dans leurs yeux, dans leurs mains toutes douces, dans leurs sourires.

Depuis eux, ma vie a changé pour toujours et je la savoure d'autant plus.


Et je souhaite à mes amis dans l'attente de leur premier heureux événement (ils se reconnaitront) de kiffer leur nouvelle vie!

Et je souhaite une bonne fête à MA maman à moi.




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